Ruelle sur Touvre
ruelle sur touvre

 

Facteur déterminant de la prospérité de Ruelle sur Touvre, la rivière longue de 10 kilomètres est alimentée à 60 % par les eaux du Bandiat et de la Tardoire qui s’engouffrent dans le karst de La Rochefoucauld et à 40 % par les eaux d’écoulement. D’abord souterraine, la rivière surgit à Touvre sous forme de quatre sources : Le Bouillant, Le Dormant, La Lèche et la Font Lussac, apparues à la suite du tremblement de terre de Lisbonne en 1755. Deuxième résurgence française, la profondeur des sources de la Touvre demeure mystérieuse, malgré les nombreuses expéditions de plongeurs-spéléologues.

 

La pêche

Bénéficiant d’une température basse et constante de 12°C, cette eau riche en oxygène est particulièrement favorable au développement des salmonidés et des anguilles. La pêche fut donc l’une des ressources principales des habitants de Ruelle sur Touvre, qui se nourrissaient des poissons, mais les vendaient également sur les marchés alentour. En 1939 un décret interdit la pêche aux engins, entraînant la suppression des nombreuses pêcheries, gords ou essacs, installés dans le lit de la rivière. Pourtant selon la loi de 1898, les riverains sont toujours propriétaires de la rivière jusqu’au milieu de son lit. Bien que le poisson se fasse de plus en plus rare, la Touvre ne demeure pas moins le paradis des pêcheurs et des amoureux de la nature.

 

Les moulins

La Touvre fut longtemps la principale source d’énergie de Ruelle sur Touvre, comme en témoignent les nombreux moulins installés sur son cours. La rivière ayant la particularité de ne jamais geler, elle constituait donc une source d’énergie sûre. Les premiers moulins apparurent, semble-t-il, dès le moyen âge et se développèrent au cours des siècles. Six moulins furent dénombrés sur la Commune de Ruelle sur Touvre : le moulin du Bourg ? qui donna naissance à la forge de Montalembert -, la Terrière, Fissac, les Seguins et Villement. Forges, moulins à blé, à papier, à huile, les activités meunières étaient diverses et se succédèrent très facilement. Bien entendu, le déclin de l’ensemble de l’activité meunière fut engendré au XIXe siècle, par l’apparition d’une énergie nouvelle plus performante : l’électricité. Certains furent abandonnés, d’autres réhabilités comme le moulin de la Terrière. Acquis et restauré en 1990 par Mr Fidèle, il est depuis devenu le siège d’une entreprise  de bâtiment. Ce moulin dont la première trace écrite remonte à 1651, connut trois activités : moulin à papier, à blé puis à huile dans les derniers temps. Il cessa, semble-t-il, de fonctionner entre les deux guerres, puisque dès 1930, le moulin ne possédait plus de toiture. La digue en amont est longue de 200 m, elle retient l’eau dont le débit est régulé grâce à des empellements. L’eau entraînait à l’extérieur la roue à aubes dont la trace est encore décelable sur le mur et, à l’intérieur, un second moulin alimenté par un canal circulant sous le bâtiment. L’eau enfin, était rejetée puis canalisée grâce au coursier d’aval.

 

Site du SIAHP : http://www.rivieres-touvre-echelle.fr/le-siahp.html